Quel régal de constater chaque jour que la Méditerranée nous réserve toujours autant d'émerveillement et de rencontres étonnantes, ici à Marseille. Alors que la température s'affole, on peut pour l'instant lire jusqu'à 24 °C en surface (en attendant un mistral qui nous la ferait chuter à 16 comme en été 2005 !), les poissons se suivent et ne se ressemblent pas ! 

Je ne parlerais que de deux espèces rencontrées lors de mes dernières odyssées en formation :

 

 

 

Le poisson lune rencontré avec Cyrille : un beau spécimen d'un bon mètre de haut, à 30 mètres sur le tombant de Tiboulen du Frioul. Malheureusement je n'ai pas pu l'approcher au point de le caresser comme cela mais déjà arrivé par deux fois dans ma vie de plongeur, une fois sur l'épave du Messerschmit au Planier il y a trois ans et l'été dernier sous le regard émerveillé de Bénédicte, Guylaine et Moreino aux Pharillons.

 

 

 

Le poisson lune commun passe la majeure partie de sa vie en haute mer. En dépit de sa taille immense, c'est un piètre nageur. Il passe le plus clair de son temps à se laisser porter par les courants. Les adultes préfèrent nager sur le flanc et on peut les trouver parfois à la surface de l'eau. Il se nourrit de petits crustacés et autres animaux planctoniques.

Les grands spécimens femelles peuvent pondre jusqu'à 300 millions d'oeufs, déversés directement dans l'eau. Les oeufs sont entraînés par les courants, passent par trois stades larvaires jusqu'à maturité. Les petits spécimens adultes se regroupent souvent en larges bancs mais deviennent solitaires avec l'âge. Un mâle peut mesurer jusqu'à 4 m de long pour un poids de 1,5 tonne ! La distribution du poisson lune est mondiale. C'est un adepte de la haute mer et il peut plonger jusqu'à près de 400 m de profondeur. En attendant nous en croisons au moins trois fois par semaine en surface durant la navigation en ce moment !

 

 

 

Les mérous rencontrés avec Birgit et Eugène sur Moyade de mer, une des îles de l'archipel de Riou (cinq mérous en une plongée en faisant le tour de cet ilôt !) ou avec David aujourd'hui sur l'épave du Dalton au Planier.

 

 

 

Le Mérou vit dans les fonds rocheux accidentés où il peut s'abriter et s'octroyer une cavité ou une grotte autour de laquelle il définit son territoire. Il est habituellement solitaire et vit en couple seulement au moment de la reproduction.   C'est un prédateur, il se nourrit de poissons, de mollusques et de crustacés.  C'est un des poissons les plus familiers. Il s'habitue rapidement à la présence de l'homme, se laisse nourrir et même caresser. C'est malheureusement ce qui a valu à cette espèce de pratiquement disparaître de nos côtes, tant sa capture au harpon est facile ! Il vaut donc mieux éviter de les nourrir et les habituer de nous côtoyer en n'oubliant pas le réel danger que peut représenter l'homme pour eux. Heureusement depuis les différents moratoires qui les protégent, les mérous sont à nouveau nombreux dans les eaux marseillaises, quoi que toujours craintifs, bien leur en prennent !

 

Et vous qui allez vous rencontrer ?

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