Équilibrer ses oreilles ! - Flottabilité et égalisation

Combien de fois vos oreilles vous ont-elles averti que vous étiez en train de descendre ?

C'est souvent l'oreille, la partie de notre anatomie la plus sensible à l'augmentation de la pression, qui nous signale une descente imprévue. Il n'est donc pas surprenant qu'elle soit aussi l'une des victimes les plus fréquentes d'un mauvais contrôle de la flottabilité.

La flottabilité, une technique fondamentale.

Le contrôle de la flottabilité est essentiel pour le confort et la sécurité de la plongée. C'est fondamental, que ce soit pour les premiers coups de palme ou pour les plus hauts niveaux de plongée Tek, notamment en plongée souterraine. Un mauvais contrôle de la flottabilité augmente la consommation d'air, les dégradations de l'environnement, mais surtout, il affecte le contrôle de la vitesse verticale du plongeur. Cela commence par le lestage : Un plongeur en surpoids doit mettre plus d'air dans son stab, ce qui amplifie l'effet des changements de pression en profondeur. Une combinaison étanche se comporte de la même manière. Un changement rapide de volume dans une combinaison étanche ou un stab peut entraîner des remontées rapides ou des descentes non désirées. 

Les plongeurs qui sont en surlestage et qui ne compensent pas ce surpoids en mettant du gaz supplémentaire dans leur stab présentent une position, le trim très typique : une position verticale avec les palmes baissées. Pour ne pas couler, ces plongeurs sont obligés de palmer en permanence, ce qui met en danger les fonds marins et peut entraîner une perte de visibilité s'ils remuent le sable. D'autre part, les plongeurs qui ne portent pas assez de poids ou qui ont trop d'air dans leur stab sont généralement en position tête en bas. Un plongeur inexpérimenté aura du mal à atteindre la valve de vidange située au bas de l'arrière du stab. Dans une combinaison étanche, la position tête en bas provoque un emprisonnement de l'air dans les pieds, ce qui nécessite des mesures d'urgence.

La flottabilté, un fondamental à maitriser

Un accident de plongée courant.

Les conséquences les plus dangereuses d'un mauvais contrôle de la flottabilité sont une remontée rapide ou un arrêt de décompression manqué. Ces erreurs peuvent conduire le plongeur directement dans le caisson hyperbare. Le risque de barotraumatisme peut sembler faible par rapport au risque d'accident de décompression (ADC). Cependant, les chiffres sont tout autres. La blessure la plus fréquente en plongée est le barotraumatisme, et non la maladie de décompression. Le manque de contrôle de la flottabilité est un facteur important dans de nombreux cas de barotraumatisme. 

Cependant, un plongeur n'a pas besoin de plonger dans les abysses ou de remonter à la surface pour se blesser. Des changements de profondeur répétitifs et soudains peuvent facilement endommager les oreilles. Les instructeurs qui font monter et descendre les élèves pendant le cours, en les aidant souvent des deux mains et en ne se concentrant pas sur leur propre flottabilité, en sont un exemple. Les moniteurs ne parviennent pas toujours à égaliser à la bonne fréquence, ce qui peut entraîner un barotraumatisme. Quelle qu'en soit la cause, toute descente incontrôlée met nos oreilles à rude épreuve.

Préserver ses oreilles

Comment sauver les oreilles.

Revenons aux leçons tirées de la formation en milieu naturel : En respirant normalement et avec un stab vide (et une bouteille presque vide), un plongeur en configuration loisir doit flotter au niveau des yeux. C'est une méthode qui fonctionne avec une fiabilité raisonnable. Méfiez-vous du vieil adage : "Mieux vaut un kilo de plus qu'un kilo de moins". Être trop généreux avec les kilos supplémentaires comporte ses propres risques.

Une fois sous l'eau, les plongeurs doivent d'abord se fier à leur respiration et à la régulation du volume de leurs poumons pendant le cycle respiratoire afin de maintenir une flottabilité correcte, puis à leur stab une fois franchi les premiers mètres. En revanche, une utilisation frénétique et exclusive du stab transforme rapidement le plongeur en yoyo. En ce qui concerne l'égalisation, il est préférable d'être proactif plutôt que réactif : si nous savons que nous allons remonter, nous devons être prêts à dégonfler le stab. Si nous savons que nous devons descendre, nous devons éviter de relâcher trop de gaz, surtout si nous sommes déjà en profondeur. En outre, pendant la plongée, il est bon de vérifier la position de nos jambes et de notre tête - leur position nous indique non seulement ce qui se passe avec notre "trim", mais aussi avec notre flottabilité.

Comprendre la flottabilité

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