Devenir moniteur de plongée, le plus beau métier du monde !
29 mars 2016Je me lève le matin content d'aller travailler, je rencontre des clients souriants ravis de se consacrer à leur passion, je m'installe dans l'open space géant du Parc National des Calanques, je croise quotidiennement girelles, sars, mérous, murènes et rougets, des fois les dauphins... je tavaille tout en faisant quotidiennement du sport en palmant, le soir je dors d'une bonne fatigue.
Le métier de moniteur de plongée est un métier fantastique : il vous procure des sensations inédites, vous apporte une grande maîtrise de soi, c'est une école de calme qui vous enseigne à prévoir l'imprévisible pour assurer votre sécurité et la sécurité des autres.
Quand vous racontez votre profession à de nouvelles connaisances, vous suscitez tout de suite l'enthousiasme, les yeux brillent d'admiration et vous êtes pris pour un véritable aventurier.
Vincent Défossez, TDI SDI Instructeur trainer, Desjeps, manager d'Aquadomia.com
Devenir moniteur de plongée, un rêve
Quand on a goûté à la plongée et que l'on "accroche", c'est très facile de devenir mordu : cette douce sensation d'apesanteur, cette merveileuse impression d'être coupé du monde, ces rencontres inédites immergé dans un véritable documentaire animalier, tout celà concoure à faire rêver.
C'est au cours de mes différents jobs de marketeur (comprenez professionnel du marketing : chef de publicité, directeur de clientéle, directeur marketing) que le rêve s'est accentué. J'avais beau être sur des missions intéressantes, la pression des délais et des enjeux, le manque d'activité physique laissait place à une douce rêverie où vie en plein air (ou en pleine mer) et rencontres animalières prenaient toute leur importance.
Devenir moniteur de plongée : du rêve à la réalité
Lorsque vous gagnez bien votre vie et que vous connaissez bien le monde de la plongée, vous savez que la profession de moniteur de plongée rime avec bas salaire, précarité et profession à risque dans laquelle le physique est hautement sollicité.
Alors plutôt que de tout plaquer pour devenir prof de plongée, j'ai procédé par étapes, en me disant bien sagement que je m'y consacrerais plutôt lors de mes vacances et temps de loisirs, c'est bien plus politiquement correct "j'ai envie de devenir moniteur et je le serais mais je sais très bien que ce n'est pas raisonnable en terme d'avenir alors je le serais à temps partiel de loisirs les soirs et week-end".
J'avais eu le déclic en faisant le choix de passer mon niveau 3 au lieu du niveau 4 (c'était encore la période ou après le niveau 2 on pouvait accéder directement au niveau 4), tout simplement parce que je préférais "plonger pour moi" que "pour les autres"... Et en passant ce niveau 3, j'ai eu le déclic en voyant mes formateurs : "je veux enseigner" !
Ce sont enchaînées alors mes formtions d'initiateur, de niveau 4 puis de MF1... sur 3 ans. Me voici moniteur bénévole, je peux enseigner tous les niveaux et être directeur de plongée, le PIED !
Devenir moniteur de plongée : la professionalisation
De moniteur occasionel à moniteur pro...
Lors de la fermeture d'une filiale dans laquelle je bossais et donc d'un licenciement, j'en profite pour prendre le vert, euh pardon le bleu et tenir pendant 2 mois les rênes d'un club sur une île en Bretagne : je m'éclate à un tel point que j'en reviens grandi (pas physiquement, je fais toujours mon mètre 70) et animé d'une force intérieure qui m'aide très certainement à décrocher un super job, tant sur les missions que sur la rémunération.
Mais quand on a un rêve en tête et que l'on aime faire ce dont on rêve, vos démons vous rattrapent vite... et lorsque le business tourne au vinaigre pour cause d'éclatement de la bulle internet, j'en profite pour négocier un départ...
Un nouveau départ favorisé par le lancement d'une passerelle qui m'a permis d'obtenir un brevet d'état, et de travailler dans la plongée !
Moniteur de plongée : le travail rêvé
Il m'a fallu quasi 15 ans pour devenir moniteur de plongée et voilà maintenant plus de 10 ans que j'exerce ce métier en ayant lancé mon école de plongée Aquadomia.com. Je continue en permanence ma formation, en tant qu'instructeur trainer SDI TDI en plongée TEK, bientôt en plongée souterraine...
Aujourd'hui je reste passionné et je suis heureux chaque jour de partager et transmette ma passion à mes élèves.
En devenant moniteur de plongée et patron de ma petite école, j'ai divisé mon salaire par deux et je connais les affres de l'incertitude propre à tout chef d'entreprise.
Est-ce que je regrette ? Non je suis heureux et j'en suis fier et ça se voit : je n'ai jamais été aussi bien dans mes pompes... heu ou plutôt dans mes palmes !
Moniteur de plongée : mes conseils pour réussir
Ne foncez pas tête baissée ! Avant de vous lancer assurez vous d'être fait pour ça tant physiquement que moralement et "économiquement", et suivez mes conseils ci-dessous.
Aimer accueillir et transmettre
Etre moniteur de plongée, c'est accueillir du public et lui être dévoué, aussi vos talents relationels, vos compétences de communication sont indispensables. Si vous préférez jouer les marins bourrus, tournez-vous plutôt vers la pêche !
Multiplier les compétences
Vous l'avez compris, mieux vaut gérer son business ou être salarié d'un grand groupe plongée mais les places sont ultra rares. Pour cela des compétences de gestion, de marketing, de commercial et de communication sont fortement appréciées. Des compétences en maintenance, terrestres et maritimes, sont également très précieuses.
Se spécialiser
Pour éviter la routine et renforcer son employabilité, se spécialiser est un grand atout, notamment dans la plongée TEK qui commence à prendre son envol. Ainsi devenir moniteur de plongée TEK en trimix et recycleur est vivement conseillé.
Pour en savoir plus, je vous invite à lire mon article "comment devenir moniteur de plongée".
Vincent,
MF2 / BEES2 / DESJEPS / Master Instructeur PADI / TDI SDI Instructeur trainer